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T'as le bonjour d'Alfred !!
10 octobre 2009

CUL DE SAC - analyse de la symétrie

Quelques anecdotes sur le sable glanées dans l'autobiographie de Roman Polanski

 

Mais avant un peu d'analyse de scénario...

Comme Psychose, l’Aventura ou Blow Up Cul de sac est un film expérimental dont la narration est propre au cinéma, et serait difficilement transposable dans un autre art.

 

On peut souligner la grande originalité de Cul de sac, à deux niveaux : par le parti pris scénaristique, comme le matériau technique (visuel), le second relevant de Polanski, le premier de lui et de son co-scénariste français Michel Brach.

 

Brach partage avec Polanski un vrai attachement à la claustrophobie. Il appuie Polanski dans la structuration de ses récits en huis clos.

C’est le cas avec Cul de sac. On a beau être au bord de la même, on est enfermés avec les personnages,  dans un château en haut d’une île, ou plus sadique encore une presqu’île dont la route est coupée la plupart du temps par la marée.

Nos personnages sont là dans l’absurde, attedant la délivrance de Kattelbach comme d’autres attendent Godot.

 

Plusieurs scènes sont répétées, ce qui permet de marquer la progression du récit et des rapports de force par cette comparaison entre les mêmes situations dans un temps court (une journée à peine) et le passage de Donald Pleasance derrière le paravent, de l’excentricité à la folie :

-  Françoise Dorléac réveille un homme qui dort au tout début ; elle réveille les deux à la fin (en brûlant les pieds de Sydney) ;

-          DP accueille une famille entière avec un cerf-volant ; il accueille deux couples dont un avec enfant à la fin ;

-          La voiture de S plonge dans la Jaguar au début du fait de leur distraction; S met le feu à la Jaguar mais sans s’en apercevoir

-          L’avion passe au moment du récit-confession de DP à LS ; il repasse à la fin tandis qu’il est sur son rocher, criant le nom de son ex-femme (Agnès)

-          S a deux conversations au téléphone avec Kattelbach

-          Il les enferme deux fois

 

Plusieurs procédés originaux, qui témoignent de la modernité technique de Polanski

-          le plan séquence (dès l‘ouverture)

-          caméra à l’épaule (idem)

-          plusieurs très gros plans appuyés

-          la présence de grand-angles

-          zoom arrière très rapide (dernier plan)

 

 

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